Rencontrez quatre Canadiennes qui comprennent le jeu
By Staples Canada
03 mars 2022
Art de vivre
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Si vous ne le saviez pas déjà, c’est que vous n’y portiez pas attention – les femmes sont une force dans le monde des jeux vidéo.
Selon un sondage de 2020 commandé par l’Association canadienne du logiciel de divertissement (ACLD), 50 pour cent des personnes qui jouent à des jeux vidéo au Canada – de Call of Duty à Mario Kart – sont des femmes. De surcroît, 58 pour cent des femmes de 18 à 34 ans se considèrent elles-mêmes comme des joueuses de jeux vidéo.
Bien que la recherche (en anglais) menée par le fabricant informatique Lenovo suggère que 77 pour cent des femmes subissent du harcèlement sexiste (commentaires condescendants, insultes, contrôle d’accès, avances sexuelles non désirées) en jouant en ligne, l’engagement des femmes dans le milieu des jeux vidéo en ligne ne faiblit pas.
Grâce en partie à des organisations comme Femme Gaming au Canada, conçues pour créer des environnements de jeu sécuritaires, de nombreuses femmes se classent parmi les personnalités les plus populaires de la communauté des joueurs.
Pour souligner en 2022 la Journée internationale des femmes, nous nous sommes entretenus avec quatre joueuses de jeux vidéo canadiennes qui suscitent actuellement une ferveur. Ces femmes, notamment une compétitrice de sport électronique, une instavidéaste populaire et deux commentatrices de radio-télévision, sont des personnes que vous voudrez suivre toute l’année.
Marissa Roberto | commentatrice pour TSN SportsCentre | Twitter : @MarissaRoberto
Comment Marissa est devenue commentatrice : « Je passais en revue des jeux vidéo et j’interviewais des développeurs de jeux pour une émission appelée EP Daily, diffusée sur G4TV Canada. Lorsque G4 y a mis un terme, je voulais continuer de travailler dans le domaine des jeux vidéo. Un collègue journaliste de jeux vidéo, qui était devenu organisateur de tournois de sport électronique, m’a demandé si j’aimerais animer leur premier grand événement à Fan Expo Canada. Depuis ce jour, je suis accro. »
Ce que Marissa aime le plus à propos des jeux : « J’aime le fait de croiser des gens de toutes les couches de la société qui partagent tous un intérêt commun. J’ai connu des couples adorables qui se sont rencontrés en jouant à des jeux vidéo. Il y a toujours de la toxicité, mais il y a aussi beaucoup d’amour et de soutien dans ces communautés. Je suis extrêmement choyée d'avoir pu en faire l’expérience. »
À propos des femmes et les jeux vidéo : « Les choses se passent mieux que jamais pour les femmes joueuses de jeux vidéo, et nous pouvons faire encore beaucoup de chemin. Quand j’ai commencé dans ce domaine, les fabricants engageaient encore des « poupées de kiosque » pour s’adresser à leur clientèle masculine aux salons de jeux vidéo. Aujourd’hui, nous voyons davantage de protagonistes féminins dans les jeux et moins de sexualisation de la femme. Dans les studios de jeux vidéo, il y a plus de femmes qui confrontent la toxicité et la misogynie, et il y a plus d’hommes qui deviennent leurs alliés. Je suis enthousiaste quant à l’avenir des femmes dans ce milieu. »
L’installation de rêve pour jouer : « Je me sers d’une console de jeu vidéo et mes joujoux sont au milieu du salon. J’ai un fauteuil de jeu, mais souvent je m’assois sur le divan avec des grignotines à portée de la main. Mon Xbox Series X et mon PS5 sont de chaque côté de ma télé Sony X900H, et je garde ma console Switch Lite sur ma table de chevet pour jouer un peu au Pokémon en fin de soirée. »
Jesss Adel | instavidéaste sur YouTube (JustJesss) | Twitter: @JesssAdel
Son histoire : « Mon surnom est JustJesss sur YouTube, où 35 000 personnes me suivent. Je produis du contenu pour Nintendo et Sonic the Hedgehog [et je suis] connue pour mon énergie contagieuse et mon enthousiasme inépuisable – ou en tout cas, c’est ce qu’on me dit! J’ai aussi commencé à diffuser en continu sur Twitch (JesssAdel) il y a un an environ et l’expérience a été incroyable avec la communauté que nous avons créée là-dessus! »
Pourquoi Jesss aime les communautés de jeux : « Les jeux vidéo peuvent apporter du plaisir, de la joie, du divertissement et des défis. Rien ne rassemble autant les gens. Quand je partage mon enthousiasme dans une vidéo sur YouTube et que je vois des gens de partout dans le monde réagir en communiquant leur propre enthousiasme, c’est magique et fascinant. Twitch nous a permis, à moi et ma communauté, de nous rapprocher comme jamais auparavant. La chose que j’aime le plus au monde, c’est voyager et rencontrer des gens dans des tournois de jeux vidéo, des congrès et des expositions. »
À propos des femmes et les jeux vidéo : « Les femmes ont fait des pas de géant dans les jeux depuis quelques années. En même temps, de tristes vérités dans les communautés de jeux et l’industrie ont surgi à un taux alarmant. Chaque fois qu’il y en a une qui apparaît, elle suscite des conversations vraies et importantes qui doivent avoir lieu pour que nous puissions faire des changements positifs et aider les autres à apprendre et grandir. J’espère que nous pourrons continuer de faire en sorte que les choses soient meilleures, plus sécuritaires et plus équitables pour tout le monde. »
L’installation de rêve pour jouer : « Si je mettais le paquet, mon installation de rêve inclurait un Nintendo Switch OLED, un PS5, un casque de jeu Arctis Pro[JP1] sans fil, un micro noir Electro-Voice RE20, et un méchant PC – entièrement blanc et noir! »
Last Ladies Power Hour of the year wrapped! Thanks @FemmeGamingGG for allowing me to host these informative panels. I look forward to more next year!
If you didn't get to join in live you can watch the VOD at https://t.co/evIMPdKLpk pic.twitter.com/5O9xVWYr7W
Camille Salazar-Hadaway | commentatrice de jeux et sports électroniques | Twitter : @thisiscamco
Ce qu’elle fait : « Je vis mon rêve! Je commente le Ladies Power Hour, de l’organisation Femme Gaming, une diffusion mensuelle qui aborde des sujets concernant les femmes joueuses et qui veille à rendre les jeux plus inclusifs. En tant que commentatrice, je contribue aux diffusions et événements en direct, en canalisant et en amplifiant la passion pour les jeux et les sports électroniques des diverses communautés. Mon travail, à titre de gestionnaire d’activation de partenariat avec Paidia Gaming, me permet de collaborer avec des marques comme Xbox Canada et Razor qui partagent notre mission afin de créer une communauté où les femmes et leurs partisans peuvent échanger, apprendre et jouer. »
À propos des expériences partagées : « Lorsque j’étais enfant, j’étais très timide et je devenais anxieuse quand je devais engager une conversation avec d’autres à l’école. Mais quand je parlais jeux vidéo, j’avais toujours quelque chose à dire et je me sentais moi-même. Les joueurs partagent une expérience à travers les jeux vidéo, ils sentent qu’un lien se crée avec les autres. Et cela peut vraiment aider les gens comme moi à sortir de leur coquille et créer des amitiés durables. »
Moment clé : « On m’a offert un contrat d’influenceuse pour la campagne « Who’s More Pirate » de Xbox Canada. Je commençais dans le domaine et c’était la première fois qu’on m’engageait pour une campagne de cette envergure. Je n’aurais jamais cru cela possible, car je n’avais pas la portée que recherchaient la plupart des entreprises. Mais parfois la portée peut exclure les personnes de couleur, car elles ne sont généralement pas représentées dans cette industrie. Xbox a choisi de reconnaître mon talent. Puis j’ai été nommée commentatrice de sport électronique de l’année en 2021 par The Canadian Game Awards, ce qui a contribué à apaiser le syndrome de l’imposteur qui m’habitait et à m’autonomiser afin de continuer. »
À propos des femmes et les jeux vidéo : « Quand j’étais enfant, je tentais souvent de m’imaginer dans les jeux que j’aimais jouer, mais il y avait peu de personnages féminins parmi lesquels choisir. En fait, il y avait Sheik, dans The Legend of Zelda, ou Jade dans Mortal Kombat. Aujourd’hui, il y a un plus grand nombre de personnages féminins dans les jeux, mais il manque de femmes de couleur. Et bien qu’un plus grand nombre de femmes jouent à des jeux et travaillent dans ce domaine, le harcèlement auquel elles sont confrontées est disproportionné comparé aux hommes. L’avenir des jeux vidéo ne pourra être entièrement inclusif tant que nous ne nous pencherons pas sur les effets toxiques exercés sur les femmes, à tous les niveaux, et sur l’autonomisation de TOUTES les femmes, y compris les femmes de couleur, afin qu’elles se sentent la bienvenue. »
L’installation de rêve : « Mon installation de rêve change selon le type de jeu. Quand je plonge dans un jeu d’action et aventure dont l’histoire est importante, j’aime m’asseoir sur mon divan, les pieds relevés, pour regarder l’écran de mon téléviseur Samsung de 55 po. Si je tente d’améliorer mes compétences au Rainbow 6 Siege, je préfère mon fauteuil de jeu, mon moniteur de 24 po et ma manette Xbox sans fil Elite Series 2. Dans les deux cas, il me faut une bonne quantité de grignotines et une couverture.
i didn't do merch for 7 years because i wanted it to be perfect and i freaking love it every day i see it https://t.co/KBpCKKfFpe pic.twitter.com/m4ebMKe1YJ
Kaitlyn Fox | athlète de Starcraft II, instavidéaste pro sur Twitch (Kaitlyn) | Twitter : @kaitlyn_sc2
Ce que Kaitlyn signifie pour les joueurs : « Je signifie différentes choses pour différentes personnes. À un certain moment, de nombreuses personnes m’ont trouvée parce que j’étais la seule femme sur la liste des Top 100 de Starcraft II – Scarlett Hostyn (joueuse pro) avait pris une pause. D’autres me connaissaient comme commentatrice, ou animatrice, ou comme quelqu’un qui devrait vraiment pratiquer la guitare en continu plus souvent. Puis il y avait les autres qui me supportaient simplement parce qu’ils voulaient voir mes furets. »
À propos de la diffusion en continu et des sports électroniques : « Je détestais qu’on m’appelle une instavidéaste. J’ai commencé sur Twitch en 2012 comme joueuse de sport électronique, et la distinction était importante à mes yeux. J’ai grandi à regarder des légendes de sport électronique et, pour moi, être une pro de Starcraft II, c’était un honneur [suprême]. Mais en cours de route, j’ai été obligée d’admettre que j’aimais la création de contenu. La diffusion en continu a fait ressurgir des rêves que j’avais oubliés. »
À propos des femmes et les jeux vidéo : « J’ai grandi en jouant à des jeux vidéo, et j’ai toujours connu plus de femmes que d’hommes qui jouaient. Lorsque j’ai commencé à travailler comme ingénieure et à jouer en continu à Starcraft II, j’ai compris qu’il existait une division genrée. Toutes mes réalisations étaient constamment questionnées. Par exemple, en tant qu’ingénieure, les gens me posaient plusieurs questions à propos des portes logiques – c’est un peu comme demander à un mathématicien de faire des additions pour prouver qu’il a mérité son diplôme – même si je portais ma bague de diplômée en ingénierie. Les femmes qui veulent s’impliquer dans le domaine des jeux vidéo auraient grandement intérêt à trouver un mentor de sexe féminin. Tout comme les résidents en médecine qui protègent les étudiants du même domaine, il y a des femmes dans le monde des jeux qui veillent sur d’autres femmes et les guident lorsqu’elles traversent des moments difficiles. Les femmes sont présentes depuis toujours dans le monde des jeux vidéo et elles le resteront. »
L’installation de rêve : « Un fauteuil avec soutien lombaire (ma posture prend un temps fou à se corriger); un clavier mécanique de jeu Tenkeyless à profil surbaissé; un moniteur de 240 Hz (surtout pour les IPS, mais aide aussi pour les jeux en STR); et une souris sans fil entièrement conçue pour une utilisation sans fil et qui élimine donc tout délai. C’est pour cette raison que maintenant j’utilise uniquement une souris de jeu sans fil Logitech pour jeu vidéo. Et de la lumière, encore de la lumière! J’aimerais avoir encore plus d’ampoules Philips Hue. Mon rêve est d’avoir un énorme néon comme dans [le jeu] Devil May Cry. »